Maïs ! D’où vient cette graine voyageuse ?

 

A Barie, ma petite ferme maraîchère est presque complètement entourée de champs de maïs, et, de ce fait, ainsi que de quelques souvenirs encore vivaces d’un voyage multiculturel en Amérique du Sud où, par exemple, au Chili, le maïs se nomme le “choclo” et participe à toutes sortes de mets dont le fameux “pastel de choclo” ou encore de “l’humita”, alors qu’en Bolivie, c’est plutôt la boisson alcoolisée, la “chicha de maiz”, et donc, de ces faits ou souvenirs, je me dis que ce thème développé ci-après, est vraiment une riche initiative de PucéArt et de son animatrice Mme. Françoise Escarpit !

Maíz-Maïs. Les tribulations d’une graine voyageuse !

Qui, en plongeant la main dans un cornet de popcorn ou sa cuillère dans un bol de céréales, pense au chemin parcouru par cette graine, aujourd’hui cultivée partout dans le monde ? Qui sait ses aventures et les chemins tortueux qui l’ont menée de la région du Balsas, dans le centre de l’Etat de Guerrero , au Mexique, aux tables des pauvres, au cours du 18ème siècle ? Si le cacao, la vanille et le tabac ont été très vite acceptés et consommés, la pomme de terre et la tomate, venues du même continent, n’ont que progressivement acquis leurs lettres de noblesse.

Pourquoi le maïs, en Europe, a-t-il été supplanté par [ ou plutôt : n’a-t-il PAS supplanté ? ] le blé dans la consommation humaine ? Comment, des tables paysannes est-il passé aux basses cours ? Qui connaît le nom de la téosinte, ancêtre sauvage du maïs, domestiquée par les populations indiennes vivant sur des terres qui seront conquises par l’Espagne, et qui s’est transformée au fil des temps par une hybridation naturelle ? Avant de devenir l’objet de convoitise des transnationales de l’agroalimentaire…

Chaque année plus nombreux, soixante artistes venus du Brésil, du Chili, de Colombie, de Cuba, des Etats-Unis, de France, de Haïti, du Liban, du Mexique et du Pérou, auxquels se sont joints 26 enfants d’une petite école du Yucatan (où leurs parents cultivent l’ananas, autre produit amérindien largement accepté en Europe), se sont lancés sur le chemin de cette graine jaune, bleu, rouge, blanche, noire… pour vous proposer leur vision du monde, joyeuse ou inquiète, noire ou colorée, jamais résignée. Avec la célébration de la fête des morts, c’est la mémoire des hommes, individuelle et collective, que nous évoquerons.

Merci à tous ceux qui, autour de l’exposition, vous offriront des témoignages, des ateliers, des chansons, des dégustations, des livres, des contes…

Merci aussi à ceux qui nous aiderons à maintenir ce lien de solidarité avec les enfants et les jeunes au Mexique et en Haïti. Tous les dons et les bénéfices de la vente des œuvres seront consacrés à ces projets.

Autour de l’exposition

Avant – première !

22 octobre à 18h30, à la Machine à Musique, 15, rue du Parlement Sainte Catherine : l’anthropologue Maryse Carraretto et l’ingénieur-agronome Jean Beigbeder présentent leur dernier livre,

Les maïs anciens des Pyrénées. Savoirs et savoir-faire traditionnels. 

À déguster…

Pendant

23 octobre à 13 h : ouverture de l’exposition Espace Saint Rémi, rue Jouannet.

23 octobre à 18 h : à l’Institut Cervantès, 57 cours de l’Intendance, Le retour des hommes de maïs avec Javier del Cueto, invité d’honneur de Pucéart. Il parlera de son installation Mazorcas et du combat des scientifiques et des artistes contre les OGM au Mexique. Avec traduction.

25 octobre à partir de 18h30 : vernissage avec Manuel Urtizberea qui chante le maïs et Atahualpa Yupanqui et performance d’Ivan Torres « Making off tortillas ». Espace Saint Rémi.

26 octobre à 14 h : Centre d’animation du quartier Saint Pierre, rue du Mulet. Atelier cuisine pour les enfants et visite de l’exposition.

26 octobre à 18h30 : Jean Beigbeder racontera L’histoire des Indiens Hopi et du maïs bleu. Espace Saint Rémi.

27 octobre à partir de 16 h : Maïs migrant, sur des textes créés par les étudiants 2ème année Métiers du livre de l’IUT Montaigne. Espace Saint Rémi.

29 octobre à 18h30 : Des agriculteurs viennent témoigner.

30 octobre à 18h30 : Echange poétique et musical avec Manuel Urtiberea, compositeur, auteur de « Don Atahualpa », la voix de tout un continent.

1er novembre à 17 h : installation del altar pour la célébration de la traditionnelle Fiesta de muertos. Espace Saint Rémi.

2 novembre à partir de 13 h : Décoration de l’autel de la mémoire. Chacun est invité à apporter une photo, objet ou une image. Espace Saint Rémi.

3 novembre à 16 h : Dévernissage avec musique et tortillas y tamales. Espace Saint Rémi.

Spécial enfants : les 26, 28, 29 et 31 à 16 heures, dans un parcours conté, autour des peintures d’écoliers mexicains, le maïs sera raconté aux enfants.

Après

L’exposition se poursuit à Marmande du 6 au 17 novembre, à la Médiathèque

Albert Camus 23 rue de la République.

 

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