Il y a 70 ans, … l’an passé n’a pas été qu’un anniversaire !

D’abord, la Déclaration universelle des droits de l’homme, 70 ans et bafouée comme jamais !

Juliette Bénabent

Au lieu des célébrations fastueuses et populaires dont on aurait pu rêver à Paris, ville de sa signature, le 10 décembre 1948, le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme est fêté à minima. Alors que les inégalités sautent au visage de la France avec le mouvement des Gilets jaunes, l’ironie du « Tous les hommes naissent libres et égaux en droits » semble tristement provocatrice… Texte magnifique, incroyablement progressiste, né sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale, cette déclaration est aujourd’hui largement bafouée : partout sur la planète sont niés les droits des migrants, ceux des minorités religieuses, des femmes, des enfants, des homosexuels… Comme le reconnaissait il y a peu Angela Merkel, sans doute ne serions-nous même pas capables de signer aujourd’hui une telle déclaration. Dans un monde déchiré, ce texte demeure sinon un acquis, un idéal à poursuivre. Donc à connaître.”

Mais, aussi, ces acquis ne le sont que si des traités de droit international obligent les états par leur signature, etc … voir l’article de C. Brisset, dans le Monde diplomatique de décembre : “un long cheminement vers la dignité. “ ( voir plus bas, ou plus loin ? Aussi ! )

Et puis, à cette occasion, une nouvelle déclaration pour accompagner cet anniversaire

C’est l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies d’une « Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales ». Elle ne constitue pas seulement un pas historique en avant vers la protection des centaines de millions de producteurs et de productrices de nos aliments. Elle apporte à toute l’humanité « un outil de lutte pour un avenir commun » sans pareil, selon le titre d’un livre du CETIM à paraître. Il s’agit-là du fruit de plus de dix-sept années de lutte opiniâtre d’un des plus gigantesques mouvements sociaux du monde contemporain, La Vía Campesina et ses quelque 250 millions de membres.

Pour le CETIM qui, comme le souligne Jean Ziegler, « a accompagné ce combat depuis le début », c’est une gigantesque victoire et notre association s’en félicite sans réserve.

À noter que les 122 pays sur 193 au total qui ont voté en faveur de cette Déclaration représentent les trois quarts de la population mondiale (exactement 74.63%, selon les dernières statistiques disponibles) ; les huit gouvernements qui se sont prononcés contre qu’à peine plus de 6 %. Quant aux 54 pays qui, probablement à l’instigation des États-Unis et des multinationales de l’agro-alimentaire, se sont abstenus lors du vote final et les huit autres qui n’y ont pas pris part (en tout moins de 20 % du recensement mondial), il n’y a pas lieu de désespérer. En effet, on peut penser que, sous la pression populaire, leurs gouvernements actuels ou futurs changeront d’avis. De même, il en ira finalement pour les pays qui ont voté contre. Car cette victoire n’est qu’une étape sur la longue route vers un développement durable, juste et équitable. “ Ou une écologie sociale et solidaire ?

Nota Bene :

Mais quel chemin aussi depuis la déclaration d’indépendance des E-U d’Amérique, la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dont la teneur s’est arrêtée, me semble-t-il, à cet article : La propriété, «  droit naturel et imprescriptible de l’homme  » selon l’article 2 est, en outre, «  inviolable et sacré[e]  » (article 17). Selon cet article 17, «  La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité  ». Qui a dit que la propriété , c’était du vol ? Et puis, les luttes ouvrières, les mouvements sociaux, jacqueries jusqu’aux insurections, révoltes, émeutes ( malgré les boucheries guerrières, massacres, l’holocauste, etc … ) ont peut-être permis d’arriver à cette fameuse déclaration de 1948 ? Parce que le quatrième droit imprescriptible de l’homme, la «  résistance à l’oppression  » ne se prend, ne se réalise que par l’action. Le monde s’est-il donc arrêter depuis ou n’est-on pas encore au bout du chemin ? Merci les Gilets Jaunes !

Et puis, 1948, ce fût aussi les Jeux Olympiques de Londres, brièvement, un clin d’oeil à mon père, à une époque où l’amateurisme était encore un sport ! Voici quelques photos et l’article de Wikipédia : ICI !

un fameux tour de piste !
Médaille d’argent !
Retour en Suisse !

Related Images:

Maïs ! D’où vient cette graine voyageuse ?

 

A Barie, ma petite ferme maraîchère est presque complètement entourée de champs de maïs, et, de ce fait, ainsi que de quelques souvenirs encore vivaces d’un voyage multiculturel en Amérique du Sud où, par exemple, au Chili, le maïs se nomme le “choclo” et participe à toutes sortes de mets dont le fameux “pastel de choclo” ou encore de “l’humita”, alors qu’en Bolivie, c’est plutôt la boisson alcoolisée, la “chicha de maiz”, et donc, de ces faits ou souvenirs, je me dis que ce thème développé ci-après, est vraiment une riche initiative de PucéArt et de son animatrice Mme. Françoise Escarpit !

Maíz-Maïs. Les tribulations d’une graine voyageuse !

Qui, en plongeant la main dans un cornet de popcorn ou sa cuillère dans un bol de céréales, pense au chemin parcouru par cette graine, aujourd’hui cultivée partout dans le monde ? Qui sait ses aventures et les chemins tortueux qui l’ont menée de la région du Balsas, dans le centre de l’Etat de Guerrero , au Mexique, aux tables des pauvres, au cours du 18ème siècle ? Si le cacao, la vanille et le tabac ont été très vite acceptés et consommés, la pomme de terre et la tomate, venues du même continent, n’ont que progressivement acquis leurs lettres de noblesse.

Pourquoi le maïs, en Europe, a-t-il été supplanté par [ ou plutôt : n’a-t-il PAS supplanté ? ] le blé dans la consommation humaine ? Comment, des tables paysannes est-il passé aux basses cours ? Qui connaît le nom de la téosinte, ancêtre sauvage du maïs, domestiquée par les populations indiennes vivant sur des terres qui seront conquises par l’Espagne, et qui s’est transformée au fil des temps par une hybridation naturelle ? Avant de devenir l’objet de convoitise des transnationales de l’agroalimentaire…

Chaque année plus nombreux, soixante artistes venus du Brésil, du Chili, de Colombie, de Cuba, des Etats-Unis, de France, de Haïti, du Liban, du Mexique et du Pérou, auxquels se sont joints 26 enfants d’une petite école du Yucatan (où leurs parents cultivent l’ananas, autre produit amérindien largement accepté en Europe), se sont lancés sur le chemin de cette graine jaune, bleu, rouge, blanche, noire… pour vous proposer leur vision du monde, joyeuse ou inquiète, noire ou colorée, jamais résignée. Avec la célébration de la fête des morts, c’est la mémoire des hommes, individuelle et collective, que nous évoquerons.

Merci à tous ceux qui, autour de l’exposition, vous offriront des témoignages, des ateliers, des chansons, des dégustations, des livres, des contes…

Merci aussi à ceux qui nous aiderons à maintenir ce lien de solidarité avec les enfants et les jeunes au Mexique et en Haïti. Tous les dons et les bénéfices de la vente des œuvres seront consacrés à ces projets.

Autour de l’exposition

Avant – première !

22 octobre à 18h30, à la Machine à Musique, 15, rue du Parlement Sainte Catherine : l’anthropologue Maryse Carraretto et l’ingénieur-agronome Jean Beigbeder présentent leur dernier livre,

Les maïs anciens des Pyrénées. Savoirs et savoir-faire traditionnels. 

À déguster…

Pendant

23 octobre à 13 h : ouverture de l’exposition Espace Saint Rémi, rue Jouannet.

23 octobre à 18 h : à l’Institut Cervantès, 57 cours de l’Intendance, Le retour des hommes de maïs avec Javier del Cueto, invité d’honneur de Pucéart. Il parlera de son installation Mazorcas et du combat des scientifiques et des artistes contre les OGM au Mexique. Avec traduction.

25 octobre à partir de 18h30 : vernissage avec Manuel Urtizberea qui chante le maïs et Atahualpa Yupanqui et performance d’Ivan Torres « Making off tortillas ». Espace Saint Rémi.

26 octobre à 14 h : Centre d’animation du quartier Saint Pierre, rue du Mulet. Atelier cuisine pour les enfants et visite de l’exposition.

26 octobre à 18h30 : Jean Beigbeder racontera L’histoire des Indiens Hopi et du maïs bleu. Espace Saint Rémi.

27 octobre à partir de 16 h : Maïs migrant, sur des textes créés par les étudiants 2ème année Métiers du livre de l’IUT Montaigne. Espace Saint Rémi.

29 octobre à 18h30 : Des agriculteurs viennent témoigner.

30 octobre à 18h30 : Echange poétique et musical avec Manuel Urtiberea, compositeur, auteur de « Don Atahualpa », la voix de tout un continent.

1er novembre à 17 h : installation del altar pour la célébration de la traditionnelle Fiesta de muertos. Espace Saint Rémi.

2 novembre à partir de 13 h : Décoration de l’autel de la mémoire. Chacun est invité à apporter une photo, objet ou une image. Espace Saint Rémi.

3 novembre à 16 h : Dévernissage avec musique et tortillas y tamales. Espace Saint Rémi.

Spécial enfants : les 26, 28, 29 et 31 à 16 heures, dans un parcours conté, autour des peintures d’écoliers mexicains, le maïs sera raconté aux enfants.

Après

L’exposition se poursuit à Marmande du 6 au 17 novembre, à la Médiathèque

Albert Camus 23 rue de la République.

 

Related Images:

Barie … plantation de haies !

plantat_19Avec le soutien technique d’Arbres et Paysages en Gironde ! (A&P33), y compris le dossier de financement permettant l’octroi de subventions, l’EARL Biocousinat, à Barie, est en train de finaliser la plantation de 520 m de haies en double rangs … ce dimanche 8 mars 2015 – journée internationale pour les droits de la femme – par un temps superbe et de nombreux passages de grues en migration vers le Nord.

Il y a donc l’aide technique et la fourniture du matériel et des plants par A&P33, plantat_10mais, il faut aussi de l’huile de coude et, là, quelques membres de l’AMAP de Barsac, AMAP que fournit Biocousinat, sont prêts à en découdre !
La première étape consiste à dérouler le « paillage » sur le terrain préalablement préparé. Ces bandes de « mousse » biodégradable de 2 ml de large sont fixées sur les côtés par des griffes à deux pointes.

 

plantat_09

Ensuite, le double rangs de trous de plantation est délimité par deux cordes, puis, sur chaque rang,les premiers trous sont d’abord fixés tous les 80 à 90 cm en découpant la bande au « cutter » et ensuite creusés à 25 ou 30 cm de profondeur !plantat_25

Pendant que Françoise trie et « rhabille » les plants !plantat_35X

Le premier rang, côté ouest et vent dominant, prendra les plants plutôt buissonants, tandis que le deuxième rang recevra les plants « dominants », tels que le tilleul ou le peuplier ou encore le chêne ou le frène, tous les 7 mètres. Et nous y ajoutons quelques plants de vîme, par ci, par là … pour la couleur !plantat_38X

Les plants sont d’abord « pralinés » – rien à voir avec les chocolats suisses – avant d’être mis en terre, puis, une collerette, un tuteur et une protection anti-prédateurs sont placés afin de compléter l’installation !

La première partie a été plantée autour de la ferme et devant les serres de production. La seconde partie est essentiellement un brise-vent dans la plus grande parcelle, celle que l’on voit en photos. Le but est multiple, brise vent, mais, c’est aussi pour constituer un refuge pour la faune auxilliaire qu’on a mis en place ces arbres, dixit Ginès Maldonado, gérant de Biocousinat !

plantat_29X

En tout, une vingtaine de variétés d’arbres ou arbustes seront plantée. Et sur toute l’exploitation, on devrait arriver à environ 520 m de haies doubles pour un coût d’environ 8 à 9000 euros quasiment couvert par les subventions du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Fondation Carbone, le tout coordoné par Arbres et Paysages de Gironde !

Mais, il est déjà 13H00, et, avec un travail plutôt bien engagé, n’oublions pas le casse-croûte accompagné d’un grand cru barsacais ! Allez, à bientôt !

Related Images:

Complètement FADA !!!

… ou peut-être fa…dingue ou encore fa…dièze, mais, pas encore DADA, quoique je rajouterai bien un bémol à cette gamme d’innovations pour une Agriculture Durable en Aquitaine que nous propose cette Fondation ! Zieutez donc les fondateurs :

 

LOGO_EURALISmaisadour_vignettebayerca_vignettesafer_vignette

 

 

 

 

…et vous vous direz aussi que les lauréats du concours 2014, mériteraient mieux que cette aumone de 1 à 2000 euros ? Mais, prenons l’exemple de cet ingénieux et innovant agriculteur – 2ème prix – qui veut produire des tomates pour Noël ou Nouvel-An avec des surper-serres à double parois gonflables et, bien entendu, chauffées avec une chaudière à biomasse – Je ne parle pas des fabricants-vendeurs de toute cette technologie innovante qui encaissent les commandes … mais, surtout du “Produisons Autrement” de notre ministre de l’agriculture ! Ca vous fade ? En tout cas, çà pourrait bien affadir son ambition bio, mais, par contre, encourager notre président de région qui verrait bien quelques centaines d’hectares couvertes avec de telles serres ! Et si vous y rajouter un autre exemple, tiré des Portes Ouvertes de la Chambre d’agriculture sur le thème Innov’Action… C’est tout simplement la fraise sur jardins suspendus – quel nom évocateur – que vous ferez comme la tomate sous double serre gonflable et chauffée, quoi de plus agro-écologique, sans oublier de savoir comment sont nourries toutes ces plantes : la ferti-irrigation ou hydroponie qui pourrait très bien se faire aussi en bio  ou en “organoponie” – impossible de trouver le terme en français sur Wikipedia ! Est-ce la fin de ce que l’on appelle encore en AB : le lien à la terre ?

Related Images:

Amateurs ou … Clients ?

Amateurs, comme l’on dit amateurs d’arts, de musique, de peinture, c’est-à-dire amateurs gourmands ou même gourmets, amateurs de bons goûts, de saveurs, ce qui va aussi bien pour la cuisine que pour le vin ou le fromage, donc des produits de terroir et, en particulier, du terroir de … Barie ! J’ai vraiment l’impression, sans aucune étude de marché, que mes clients viennent par goût et que manger, boire,  est un acte multiculturel !

marchébio_02X

Bien entendu, cela suppose une certaine biodiversité – et donc, une sélection, une sauvegarde de semences telles que le font les paysans depuis des millénaires –  cette biodiversité qui seule garantit la richesse des goûts et des saveurs, développe la curiosité et le plaisir de venir, par exemple, sur un marché de producteurs, tel que celui de la rue Cazeaux-Cazalet à Cadillac,

les couleurs de l'hiver

les couleurs de l’hiver

et de n’acheter qu’un bouquet de persil ou 200 g de mâche de plein champ, encore toute chiffonée par un gel nocturne ! Et le coût, me diriez-vous ? oui, ce n’est pas donné…  cliquez sur :   pourquoi des produits plus  chers ? Quand on achète un produit, on achète le monde qui va avec !

 

Related Images:

Un “touiiiiit” pour l’an nouveau !

un nouvel horizon pour 2014 ?

un nouvel horizon pour 2014 ?

Mais, en ce qui me concerne, je (nous) souhaite que les requins de tous poils se bouffent entre eux et que le plus gros en crève d’indigestion ! Afin de ne pas – nous – en crever d’indignation !

Très Bonne Année 2014 !

Très Bonne Année 2014 !

 Et enfin,  je (nous) souhaite aussi  que tous les affamés de la terre s’unissent pour un monde meilleur ! J’en serai personnellement très heureux …. tous ensemble !!!

Cliquez et découvrez la confédération paysanne en action !ou en diapos laconf’enaction.mini

Related Images: