Le paysan et la mer …

Il ne s’agit pas de conchyliculture, ni de mytiliculture, d’ostréiculteurs ou de pêcheurs à la ligne, mais,

d’un paysan et la mer

juste à la frontière

entre la mer et la terre,

c’est un peu son pied à terre,

alors qu’il n’a pas du tout le pied marin,

où on ne vient pas l’embêter.

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Mais, quand les “gabelous”

y arrivent malgré tout,

il le prend mal, le mal de mer.

On n’y touche pas, à ses trous à homards,

même si, une fois, il a eu la curiosité

d’aller visiter les trous du voisin !

Et tant pis quand il se prend les pieds

dans les rochers …. “je suis pêcheur à pied”,

dit-il, “pas de ceux qui ont goût des bateaux”.

 

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Mais qui “dit-il” est-il ? Un bien drôle de gars,

philosophe de la terre et du ciel,

poète des odeurs et saveurs,

un regard plein d’amour et d’humour,

qui en apprend tous les jours,

“Paul est un drôle d’engin” … dit-il encore, Paul Bedel.

 

Résonances et citations tirées du livre de Catherine Ecole-Boivin, “Paul Bedel, testament d’un paysan en voie de disparition”, éd. J’ai Lu -2009

 PS. Un autre article à ce sujet …  cliquer sur le lien :  http://www.enviedepaysans.fr/blog/2014/06/apres-lhiver/

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La fable de l’agroécologie !

Il était une fois …. l’invisibilité sociale, l’invisibilité paysanne ! On était là, là-bas, n’importe où à contempler le corbeau et le renard. Le corbeau tenait sur un plateau 2 fromages : la performance économique et la perfo ou, plutôt, la perfu écolo … non, que dis-je, environnementale ! Mais, la perfomance économique, c’est quoi, les coûts, la rentabilité, la compétitivité ou la viabilité, la durabilité ? Et pour quels prix et pour quels emplois ? Combien d’agriculteurs ont disparu en 10 ans ? Et la performance environnementale n’inclut-elle pas aussi  le “social”, le “culturel” ? N’est-ce pas d’abord une perfusion à une agriculture malade d’un certain “productivisme” qui désertifie les territoires, accapare l’eau, pollue, etc… Ce sont, en effet, des subventions, des aides, des incitations fiscales et à qui profitent-elles ? Aux plus aisés ou à l’usine des 1000 vaches du côté de la Somme ou encore aux porcheries dont l’autorisation de mise en production est passée de 450 à 2000 têtes – voir en particulier l’exemple récent en Sud-Gironde d’un projet d’extension d’une porcherie à 10’000 têtes ! – N’est-ce qu’une bonne intention de vouloir “corriger”  ou verdir les gros défauts ou effets pervers d’une agriculture qui tend vers une industrialisation tout azimut ?

Et la fable deviendrait-elle politique ? Où se cache le renard ? Retournez le plateau et tant pis pour les fromages ! Le Renard est dans le poulailler, non, je veux dire dans tout le réseau des filières agroalimentaires, celles qui font et défont les prix payés aux agriculteurs. Comme je l’ai entendu dans un colloque du VIVEA – fonds pour la formation continue des agriculteurs dits aussi entrepreneurs du vivant ! – la valeur ajoutée des productions agricoles est “tirée” par l’aval, c’est-à-dire les filières et donc accaparée par l’aval, mais, aussi par l’amont – les intrants et autres matériels –  La majorité des agriculteurs ne sont que les maillons, pour ne pas dire les OS, de l’agroindustrie ! Et en bouclant la performance économique avec la perfusion environnementale, on évacue l’agriculture paysanne et de proximité et l’agriculture biologique restera dans un champ de tensions entre le mouvement social qui la soutendait et son insertion dans la marchandisation – voir l’article ci-joint – Seul un nouveau mouvement social peut résoudre le véritable enjeu de l’agroécologie : la souveraineté alimentaire ! C’est aussi agir pour mettre les valeurs sociales et humaines au coeur de l’économie et de l’écologie : la coopération, la solidarité plutôt  que la compétitivité dont la définition n’est autre  que de mettre tout le monde en compétition les uns contre les autres ! Merci !

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Récolte du vîme !

A Barie et dans ses environs, quelques familles comme la famille Darriet – voir photos ci-dessous – maintienne une activité marginale et … hivernale ! Elle est complémentaire à une activité de pleine saison, telle que la production de maïs, c’est la culture de l’osier ou vîme ! C’est aussi une vision de la plaine de fonds de vallée ou palus toute enjolivée d’un bel orangé alors que la majorité des terres sont déshabillées de leur chaume ou même déjà labourées. A part l’entretien des plantations durant l’année, le travail principal est la récolte qui se pratique par fauchage :                  
puis, par un tri et pesage :

avant la mise en fagots de 10 kg qui partiront vers quelques châteaux prestigieux pour tout simplement attacher la vigne …      

Mais, aussi, une partie se vend chez les vanniers dans le tressage de beaux objets, souvent très solides ! A Barie, encore, il existe même des vanniers qui produisent eux-mêmes le vîme, le transforme et vendent des objets d’art, voir leur site : domaine de l’Oseraie de l’Ile.

 

 

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Agriculture écologique et paysanne

Au coeur de la révolution écologique, il y a une révolution paysanne mondiale à mettre en oeuvre et où la notion de propriété de la terre, de l’eau, des semences est à revoir fondamentalement. C’est ainsi que Mr. Hervé Kempf, journaliste et auteur de “Pour sauver la Planète, sortez du Capitalisme” a pu écrire :
” l’avenir n’est pas dans l’industrie ou la technologie – même si celles-ci resteront bien présentes – mais dans L’AGRICULTURE ” !! ( p132, mais, quelle agriculture, si ce n’est l’agriculture paysanne ou familiale selon l’ONU !) C’est une phrase qui n’est presque jamais citée et pour cause, elle suppose une vraie révolution. Et en tous les cas un changement de paradigme, car, si le mouvement ouvrier international s’est effondré (dixit), les problèmes alimentaires, OGM compris, brevetabilité du vivant, environnementaux, etc, ont été repris par un autre mouvement international : VIA CAMPESINA , en plein essor ! Et c’est par le concept de souveraineté alimentaire que les paysans du monde pourront enfin vivre dignement et que la faim dans le monde pourra être vaincue. C’est une notion qui englobe tous les vrais problèmes du monde actuel !

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Elle reprend en effet tous les aspects liés à la biodiversité, à la faim dans le monde, au refus des pollutions industrielles ou génétiques, etc…. En bref, elle est la solution à l’essentiel des problèmes de la vie sur terre : l’ alimentation et, en particulier, le réchauffement climatique; comme le suggère Mr. H.Kempf, c’est la manière la plus réaliste” pour sauver la planète” et …. sortir du capitalisme !

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Une, deux mobilisations réussies !

D’abord contre la criminalisation des semences paysannes…

Le paysan est l’héritier d’une histoire de plus de 10’000 ans, d’agriculture et de biodiversité, sans laquelle aucune variété d’utilité agroalimentaire n’existerait ! (voir le livre de M. Mazoyer et L Roudard ” Histoire des agricultures du monde “).

Et en 10 000 ans d’agriculture, on ne s’était jamais posé la question. Les paysans ont semé et choisit, saison après saison, les graines qu’ils allaient replanter. De la même manière, les éleveurs ont sélectionné leurs reproducteurs. C’est leur métier. C’est ce qui fait aujourd’hui de l’agriculture un domaine riche de savoirs, ce qui nous a permis de conserver la diversité du vivant. C’est un patrimoine universel qui n’a pas de prix.

22.01.2014 La mobilisation de la centaine de paysan(ne)s de la Conf’ a payé. Le gouvernement accepte l’exception agricole ! Le gouvernement a fait une déclaration claire : « il présentera un amendement afin que les semences de ferme ne soient plus concernées par la loi contre les Contrefaçons ».

Cette victoire est celle des paysans face à l’agro-industrie, elle est aussi celle des citoyens(1) qui ne souhaitent pas céder leur droit à l’alimentation aux multinationales et qui nous ont soutenu. Nous resterons vigilants et continuerons à interpeller les députés afin qu’elle soit effectivement confirmée dans le texte de la loi. Mais aussi, nous continuerons maintenant à nous battre pour que les droits des paysans d’échanger, ressemer et sélectionner leurs semences soient totalement reconnus.

1) Le collectif « Semons la biodiversité » félicite les députés qui ont entendu la voix des paysans et des citoyens. En faisant inscrire dans la loi que « l’utilisation de semences de ferme ne constitue pas une contrefaçon« , ils ont franchi un pas important vers la reconnaissance des droits et pratiques des paysans. Depuis plusieurs mois les membres du collectif « Semons la biodiversité » se mobilisent pour obtenir l’exception agricole, alerter les élus et les citoyens.  Lire la suite : http://www.sciencescitoyennes.org/lutilisation-de-semences-de-ferme-nest-pas-une-contrefacon/

Ensuite … La ferme-usine des 1000 vaches ne verra pas le jour !

23.01.2014 C’est une victoire de la Conf’ et de ses partenaires. Après des mois d’actions fortes, de manifestations, des gardes à vue, de nombreuses prises de position, la mobilisation a payé !

Jeudi dernier, une centaine de paysans de la Conf’ bloquaient une nouvelle fois le chantier des 1000 vaches. Dès le lendemain, le préfet de la Somme demandait l’arrêt des travaux et la destruction des bâtiments illégaux ! Une décision confirmée ce matin par la ministre de l’Aménagement du territoire, Cécile Duflot, qui recevait la Conf’ et Novissen. Voir leur site : http://www.novissen.com/Pages/Actionsrecentes.aspx

Depuis septembre, nous avons pris la responsabilité de tout mettre en œuvre pour stopper ce chantier. Face au sentiment d’impunité de son promoteur, Michel Ramery, nous n’avons rien lâché ! Et nous sommes fiers aujourd’hui d’avoir eu raison !

Nous avons mis à terre un symbole. Mais ce n’est pas pour autant que nous cesserons d’être vigilants. Nous savons de quels appuis dispose Michel Ramery,  pour inverser la vapeur… Mais surtout, c’est l’industrialisation de l’agriculture qui doit être stoppée. Le gouvernement a choisi d’user des moyens légaux pour arrêter le chantier. Il doit désormais utiliser les moyens législatifs à sa disposition pour empêcher que d’autres 1000 vaches ne sortent de terre. La Loi d’avenir agricole, en cours d’examen, doit acter la fin de l’industrialisation de l’agriculture.

 

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Amateurs ou … Clients ?

Amateurs, comme l’on dit amateurs d’arts, de musique, de peinture, c’est-à-dire amateurs gourmands ou même gourmets, amateurs de bons goûts, de saveurs, ce qui va aussi bien pour la cuisine que pour le vin ou le fromage, donc des produits de terroir et, en particulier, du terroir de … Barie ! J’ai vraiment l’impression, sans aucune étude de marché, que mes clients viennent par goût et que manger, boire,  est un acte multiculturel !

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Bien entendu, cela suppose une certaine biodiversité – et donc, une sélection, une sauvegarde de semences telles que le font les paysans depuis des millénaires –  cette biodiversité qui seule garantit la richesse des goûts et des saveurs, développe la curiosité et le plaisir de venir, par exemple, sur un marché de producteurs, tel que celui de la rue Cazeaux-Cazalet à Cadillac,

les couleurs de l'hiver

les couleurs de l’hiver

et de n’acheter qu’un bouquet de persil ou 200 g de mâche de plein champ, encore toute chiffonée par un gel nocturne ! Et le coût, me diriez-vous ? oui, ce n’est pas donné…  cliquez sur :   pourquoi des produits plus  chers ? Quand on achète un produit, on achète le monde qui va avec !

 

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Un “touiiiiit” pour l’an nouveau !

un nouvel horizon pour 2014 ?

un nouvel horizon pour 2014 ?

Mais, en ce qui me concerne, je (nous) souhaite que les requins de tous poils se bouffent entre eux et que le plus gros en crève d’indigestion ! Afin de ne pas – nous – en crever d’indignation !

Très Bonne Année 2014 !

Très Bonne Année 2014 !

 Et enfin,  je (nous) souhaite aussi  que tous les affamés de la terre s’unissent pour un monde meilleur ! J’en serai personnellement très heureux …. tous ensemble !!!

Cliquez et découvrez la confédération paysanne en action !ou en diapos laconf’enaction.mini

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Stop à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes !

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cette photo est reprise du site ACIPA. Leur blog est très vivant, bien enraciné dans le terroir … C’est ainsi que nos préoccupations ne doivent pas devenir une raison de désespérer ! le lien : http://parolesdecampagne.blogspot.fr/

Même si les dernières nouvelles ne nous sont pas favorables et donc, que la confrontation devrait continuer :

“Les arrêtés environnementaux autorisant le début des travaux préalables à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, vont être “très prochainement” signés, a indiqué lundi le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée.

Lors d’une conférence de presse, M. de Lavernée s’est refusé à donner une date précise pour le démarrage des travaux du projet d’aéroport très contesté sur le terrain.”  En effet !

Et même les “bonnets rouges” s’y mettent …..

“mobilisation générale” contre l’aéroport !

Christian Troadec, le maire DVG de Carhaix (Finistère), par ailleurs leader des Bonnets rouges, a appelé dimanche à la “mobilisation générale” et à manifester le 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un projet “démesuré” et “inutile” selon lui.

Et ce genre de projets grands, coûteux pour les gens et la nature, il y en a d’autres encore dont la “ferme des 1000 vaches”, dans le Nord : voir l’info ! …. des batailles qui n ‘en finissent pas ! Soutenez-nous ! Mobilisez-vous !

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la ferme des 2 rivières à Barie

La première récolte de pommes de terre chez Laurent et Marie ! Et avec quelle machine !!! Les anciens exploitants, Yvon et Jacqueline Ducos,  la main dans la main avec les nouveaux successeurs, participent, l’un conduisant le tracteur et l’autre au tri sur la machine !

récolte de pommes de terre !

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terroirs en lutte

La résistance des paysans et des paysannes s’étend à travers le monde

(Djakarta, le 17 avril 2009) Les organisations paysannes, d’ouvriers et ouvrières agricoles, de paysans et paysannes sans terre, de femmes et jeunes ruraux se mobilisent le 17 avril pour la Journée internationale des luttes paysannes (1). Cette année, plus de cent actions telles que des manifestations, du théâtre de rue, des projections de vidéos, des actions directes, des conférences, des expositions d’art, des marchés d’aliments locaux, des publications, des échanges… sont organisées par le mouvement international paysan La Via Campesina, ainsi que par ses amis et alliés (2).

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Au Brésil, des occupations de terre ont déjà eu lieu dans plus de 11 Etats pour réclamer l’installation de 100’000 familles appartenant au Mouvement des paysans sans terre (MST) et pour dénoncer l’augmentation de chômage causé par l’agro-industrie et la crise économique. Dans l’Etat espagnol, diverses mouvements organisent une vingtaine d’activités, dont une grande manifestation contre les OGM à Zaragoza (« no quiero trangénicos! »).

La 13ème édition de cette journée internationale des luttes paysannes se déroule alors que le monde est secoué par une multi-crise globale qui affecte l’alimentation et l’agriculture, mais également l’environnement ainsi que toute la vie financière et économique.

Entretemps, la résistance des peuples est en train de croître partout et le mouvement pour la souveraineté alimentaire gagne en reconnaissance à beaucoup de niveaux de la scène politique et sociale.  En quelques semaines seulement, le mouvement global a remporté d’importantes victoires. Le 30 mars dernier, les négociations pour l’accord de libre échange entre l’Amérique Centrale et l’Union Européenne ont échoué après que le Nicaragua ait quitté la table de négociations sous la pression de mouvement sociaux, notamment des membres de la Via Campesina. Cet accord pousse à davantage de libéralisation du commerce, alors que la crise actuelle révèle les dangers qu’encourt la planète lorsqu’elle est dirigée par des empires commerciaux.

Le 6 avril, Via Campesina s’est adressée à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York sur la crise alimentaire globale et le droit à l’alimentation. Henry Saragih, coordinateur général du mouvement paysan a réclamé l’adoption d’une Déclaration sur les droits des paysans et des paysannes par les Nations Unies (3).

Le 14 avril, le président bolivien Evo Morales et 2000 sympathisants ont mis fin à une grève de la faim après avoir obtenu ce qu’ils demandaient: le vote par le congrès d’une nouvelle loi électorale qui reconnaît l’importance des communautés indigènes dans le pays.

Le même jour, la ministre de l’agriculture allemande Ilse Aigner a annoncé l’interdiction de la mise en culture et de la vente du maïs génétiquement modifié de Monsanto (MON 810) dans le pays. De nombreuses organisations à travers le monde luttent depuis plus de dix ans contre les semences transgéniques qui ne bénéficient qu’aux multinationales et qui détruisent les moyens d’existence des paysans et paysannes, les communautés rurales, ainsi que l’environnement et la santé des consommateurs.

“Ces victoires récentes montrent que le vent est en train de tourner et que le temps est venu de rediriger les politiques alimentaires vers la production locale d’aliments et vers l’agriculture durable” a déclaré Henry Saragih. A l’occasion de la Journée internationale des luttes paysannes, La Via Campesina réaffirme que l’agriculture paysanne doit remplacer l’agriculture industrielle destinée à l’exportation afin de garantir des réserves alimentaires stables, l’emploi à travers le monde, la protection de l’environnement, et bien sûr, une nourriture saine pour tous et toutes.

Pour plus d’informations:

La Via Campesina – Secrétariat Opérationnel International à Djakarta:
e-mail: viacampesina@viacampesina.org
Téléphone: +62 81513224565 or +62-21-7991890
www.viacampesina.org

(1) La Journée internationale des luttes paysannes commémore le massacre de 19 paysannes et paysans sans terre par la police brésilienne alors qu’ils se mobilisaient pour réclamer des terres inexploitées.
Vous trouverez davantage d’informations sur l’histoire du 17 avril et sur la Déclaration sur le droit des paysans et des paysannes dans le “Kit de mobilisation” que vous trouverez sur www.viacampesina.org.
(2) Vous trouverez la liste actualisée des actions et contacts locaux sur www.viacampesina.org.
(3) Regardez la vidéo sur: http://www.viacampesina.org/main_en/index.php?option=com_content&task=view&id=698&Itemid=1

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